Sujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt Lun 18 Juin - 22:52
Wyatt Abel « listen to me cunt »
début avril ✻ La bousculade le fit trébucher, manqua de le faire tomber si la poigne solide qui tour à tour l’avait poussé puis entraîné vers l’avant ne s’était pas chargée dans le même temps de le tenir debout. Animal féroce et furieux prêt à se retourner à l’instant précis contre son agresseur, il n’enregistra que très peu l’enchaînement soudain des événements et pris enfin conscience que c’était Wyatt qui l’avait balancé sans douceur dans la cabane, Wyatt qui l’invectivait à présent, lorsqu’il voulut lever son arme contre lui mais que ce dernier avait déjà capturé son poignet et le tenait prisonnier dans une serre qui le comprimait tant et si bien que le cavalier ne pouvait qu’à peine empêcher le flingue de lui filer des doigts. « Qu’est-ce que ça peut te foutre, putain ! qu’il gueula en retour face à l’interrogation-exclamation de son chef sécu. C’est mes affaires pas les tiennes. Merde, je t’ai pas demandé ton avis ! » Un bordel ? Non, pas à ses yeux, ce n’était qu’une juste revanche, quelque chose qui ne pouvait pas ne pas arriver. Andrea aurait mérité cent fois pire, et aurait eu cent fois pire que ce n'aurait pas été suffisant à ses yeux, à son esprit endeuillé et à moitié rendu fou par l'idée de l'empoisonnement longuement et soigneusement entretenu au fil des mois, juste sous son nez. Oh, qu'ils avaient dû en rire de ça, de ce meurtre planifié si longtemps à l'avance et que personne, absolument personne, n'avait été en mesure d'enrayer. Alors pour peu qu'au milieu de tout ça, l'idée que Peyton aurait pu y laisser la vie elle aussi, se fraie un chemin à travers les strates de sa colère... Andrea, il l’aurait jetée en pâture aux rôdeurs pour l’observer crever d’agonie lente tout en se faisant bouffer vivante s’il en avait eu la patience, s’il n’avait pas ressenti la nécessité expresse de lui démolir la gueule en personne. Parce que ses mains étaient tachées du sang de son fils alors, n’était-ce pas qu’une suite logique des choses qu’elles puissent ensuite s’abreuver à celui d’une des personnes ayant provoqué tout cela ? Et tant pis pour tout ce qu'elle aurait bien pu avoir à lui dire, tant pis pour toutes les informations qu'elle détenait peut-être ; il n'était pas intéressé pour entendre autre chose de sa bouche qu'une plainte, qu'un râle.
L’aveuglement de la colère qui obscurcissait tout bon sens, la raison tambourinant derrière une porte close tandis qu’il rivait son regard pâle de rage à celui de son interlocuteur, les visages si proches l’un de l’autre qu’il avait envie de lui cracher à la figure. A la place, ce fut son poing gauche, celui que l’on ne surveillait pas, qui remonta sans crier gare placer un uppercut étouffé par la proximité dans l’estomac de son agresseur. Pas de quoi sérieusement faire mal – pas la distance pour frapper assez fort, il l’aurait voulu sinon, il débordait de rage mal contenue –, mais suffisamment pour que sa main droite se trouve à nouveau libre de ses mouvements, libre de resserrer sa prise autour de la crosse et surtout, libre de coller le canon sous le menton de son interlocuteur dans un geste rapide, brutal, qui enfonça la gueule de l’arme avec force sous l’os de la mâchoire. Chien fou, enragé, il aurait parfaitement été capable de tirer à cet instant précis, le doigt sur la gâchette et prêt à commettre l’erreur irréparable au moindre tressaillement musculaire incontrôlé. Il ne se rendait même pas compte de ce qu’il était présentement en train de faire, même pas compte d’à quel point il était en train de perdre pied. « Ça te regarde ? Non ! » Et à chaque exclamation de sa voix gonflée par l’orage, il ponctuait ses syllabes en appuyant davantage le canon contre la peau de Wyatt. « Elle méritait ce qu’il lui est arrivé. Elle méritait ça et pire, cette putain de chienne, elle… » La voix hachée par la colère se brisa et il se coupa tout net, la perte d’Isaac lui tordait les boyaux mais il n’était pas homme à s’effondrer de la sorte, non, il se consumerait plutôt dans cette vendetta qui ne ramènerait pas son fils avant d’accepter de reconnaître jusqu’à quel point refouler en bloc ses émotions avait fini par le saccager complètement. « Viens pas me dire ce que je dois faire, t'es pas là pour ça » il reprit, la hargne débordant de sa bouche comme s’il était prêt à mordre et oubliant Andrea pour tout rediriger sur son vis-à-vis. La cavalière était morte, Wyatt quant à lui pouvait lui rendre ses coups, lui permettre de frapper davantage jusqu’à ce que la colère retombe aussi promptement qu’elle s’était enflammée, jusqu'à ce que la lucidité revienne lui demander des comptes. « Alors fous-moi la paix ! »
Carte blanche pour maîtriser Abel fais ce que tu veux je balek, abîme juste pas le visage j'en ai encore un peu besoin pour la suite du rp.
Wyatt E. Wooding
Riders + j'peux pas j'ai poney
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Sujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt Dim 24 Juin - 21:03
Du coup j'ai pas maîtrisé, j'ai envenimé je crois Permission de taper bien sûr J'ai aucune idée de ce que j'ai foutu, sorry
Sujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt Dim 1 Juil - 15:18
Wyatt Abel « listen to me cunt »
Le coup annihila complètement tout le reste, des points noirs se mirent à danser devant ses yeux tandis qu’il se sentait flancher d’une part, retenu de l’autre par la poigne de l’homme qui venait pourtant de le frapper à l'entrejambe sans la moindre douceur. Un grognement de douleur lui échappa en même temps que le flingue, et une partie de lui nota inconsciemment le bruit de l’arme chutant au sol, nota surtout qu’aucun coup de feu n’était parti malgré la sécurité qu’il avait ôtée à peine quelques instants plus tôt. La main portée aux valseuses, focus sur la sensation intolérable et tentant tant bien que mal de reprendre ses esprits, le petit discours de Wyatt lui passa parfaitement au dessus des oreilles. Il comprit quelques insultes, le ton global de la voix pleine de reproches et d’accusations, mais n’écouta pas vraiment en dehors de ça, se contentant simplement d’en saisir l’essence générale à travers le voile trouble de la douleur qui l’empêchait de penser correctement. Putain d’enfoiré de fils de pute de merde. Il se sentit repoussé et ne chercha même pas à résister, déjà suffisamment occupé à rester sur ses guibolles pour en plus riposter. Et les insultes qui continuaient de fuser, pathétique, oui, de se faire humilier de la sorte cela au moins était certain. Dangereux ? Sans déconner, première nouvelle. Oh, Abel n’avait menacé personne, Andrea moins que les autres puisqu’il était, littéralement, entré dans le vif du sujet sans s’embarrasser de préambule. La colère continuait de gronder en lui, d’enfler jusqu’à finir par exploser alors que Wyatt portait le coup de grâce et son poing vola jusqu’à cette putain de gueule à la langue trop pendue sans que le geste ne soit prémédité pour un sou, il voulait qu’il se la ferme, il voulait lui refaire le portrait aussi sans le moindre doute et qu’il ravale toute cette assurance face à lui. Il voulait lui cracher toute sa rage à la figure jusqu’à ce que le brasier dans ses entrailles finisse par se calmer. Le poing vola, donc, oui il voulait se battre et Wyatt était là, qui avait tout empiré au lieu de calmer la donne. Le poing vola et rencontra sa cible et l’instant qui suivit ce fut deux bêtes qui roulèrent à terre, presque, bousculant le mobilier, brisant quelques malheureux objets ayant eu le tort de se trouver sur leur passage.
+++
Le support du mur était fort appréciable contre son dos, dans ce calme revenu brisé seulement par les respirations encore essoufflées. Le temps qui venait de passer ? Pas la moindre idée, le cavalier n’aurait su trop dire mais il avait donné et rendu les coups, en avait encaissé jusqu’à finalement en arriver là, trop épuisé pour continuer et plus de venin à cracher maintenant qu’on lui avait offert sur un plateau d’argent cette opportunité de se défouler et d’exorciser ce trop plein de violence qui avait crû en lui de manière considérable au cours des derniers jours, semaines, continuellement refoulé et repoussé derrière sa mauvaise humeur qui n’avait de cesse d’empirer. Aujourd’hui, le barrage avait cédé et tout s’était déversé d’un coup, maintenant Abel se sentait terriblement vite et même plus capable d’en vouloir encore à Wyatt pour tout ce qu’il lui avait balancé en pleine poire avant que tout ne finisse par dégénérer. Assis à même le sol au milieu du bordel innommable qu’ils venaient de causer, il semblait au cavalier découvrir une nouvelle source de douleur à chaque fois qu’il tentait d’esquisser le moindre mouvement. Wyatt n’était pas loin, dans un état à peu près similaire au sien semblait-il, et tout aussi silencieux que lui au moins pour le moment. Les minutes semblèrent couler comme une éternité dans cette scène figée, contrecoup de tout ce à quoi ce cabanon de fortune venait d’assister peut-être ; Abel tourna la tête pour cracher le sang qui surnageait dans sa bouche, s’essuya les lèvres et s’en retourna fixer un point flou droit devant lui, sur le mur qui lui faisait face dans cette semi-obscurité. « Peyton a été empoisonnée. » L’aveu était sorti sans crier gare, tandis que son souffle revenait à la normale. Il ne tourna pas la tête vers Wyatt, ne chercha pas à observer sa réaction et se fichait complètement de la manière dont allait être accueillies ses paroles. Le coup de sang passé, les insultes, les coups tout court, ne restait que la vérité à faire sortir ici et entre eux deux. La vérité qu’il lui devait, pour tout ce que ça allait (avait déjà) causer ensuite et pour toutes les excuses qu’il ne lui présenterait jamais vis-à-vis de ce qui venait d’arriver. « C’est… un olympien qui s’est chargé de ça, évidemment. » Il s’interrompit avec un grimace, porta une main à ses côtes douloureuses. Si ce connard lui avait cassé quoi que ce soit… « Elle, elle a fourni les plantes. » Il crachait son nom, toute allusion à elle ; Andrea était herboriste, Abel le savait, Wyatt le savait forcément. Peyton ne lui avait pas détaillé précisément ce qui avait été utilisé, et il préférait autant ne pas savoir, mais rien que l’idée que ces foutues plantes avaient été cultivées sur ses propres terres suffisait à refaire naître en lui une flamme de rage à l’encontre de cette femme qu’il venait de massacrer au nez et à la barbe de tout le monde. « C’était pas un putain d’accident. » Il ne précisa pas quoi, son compagnon saurait forcément à quoi il faisait allusion. La mort d’Isaac ne passait pas, passait encore moins quand il pensait qu’elle avait volontairement été provoquée et qu’elle aurait, donc, pu être évitée si l’on s’en était rendu compte plus tôt. Quelqu’un, n’importe qui. Même lui. Ils étaient tous responsables.
ça rendait mieux dans ma tête, j'espère que ça ira tout de même
Wyatt E. Wooding
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Sujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt Sam 14 Juil - 12:40
Sujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt Mer 25 Juil - 23:01
Wyatt Abel « listen to me cunt »
D’une certaine manière, Abel ne s’était pas attendu à moins que de la compréhension de la part de l’homme avec qui il venait de se battre comme un clébard enragé. Il lui avait offert une confession, des mots qu’il lui coûtait encore de prononcer à voix haute parce que cela revenait à assumer définitivement la dure réalité des faits, la manigance cruelle dont Peyton et lui avaient été victimes quand il était d’ordinaire largement plus habitué à être celui qui organisait les sales coups. Le dire, c’était l’accepter, et le cavalier ne s’était pas senti prêt à le faire jusqu’à présent. Pas alors que ses poings démolissaient la belle gueule d’Andrea, pas davantage lorsqu’ils s’en étaient pris à Wyatt. Et bien qu’il puisse encore se piquer l’envie de continuer cette danse violente avec n’importe qui croisant son chemin histoire de hurler sa colère et sa frustration à qui voulait bien l’entendre, il savait qu’il était déjà allé trop loin en infligeant à l’herboriste ce sort. Il savait, mais il ne regrettait rien, et s’y reprendrait exactement de la même manière si on lui offrait l’opportunité de revenir en arrière, encore et encore, à chaque occasion possible de lui faire subir le contrecoup du meurtre qu’elle avait orchestré.
« Tu dis ça simplement dans l’espoir de pouvoir te beurrer avec moi et te payer le luxe de mon alcool. » Plaisanterie pas vraiment drôle, rire sans joie qui s’extirpa douloureusement d’entre ses côtes et qui fut d'ailleurs vite regretté ; Abel n’était pas spécialement réputé pour un sens de l’humour décapant ni pour sa capacité à dérider n’importe quelle situation. « Alors arrête avec tes conneries, j’ai pas besoin d’un chaperon ou d’un putain de conseiller en gestion de deuil. » Face à la mort, ils étaient toujours seuls de toute façon. Mais au moins maintenant le leader du ranch avait-il son coupable, la personne sur qui rejeter toute sa rancune en pensées à défaut de pouvoir le faire physiquement. Cela ne ferait pas beaucoup avancer les choses, mais au moins désormais pourrait-il savoir sur quoi diriger la haine rance qui lui tordait les entrailles. Et Isaac était vengé, même si cela ne ferait pas pousser la verdure plus vite sur sa petite tombe planquée loin des regards. « Ouais. T’aurais dû. » Il ne l’attaquait pas encore, non, mais il n’allait pas pour autant se montrer plus tendre avec Wyatt rien que parce que ce dernier avait manifesté de la compréhension à son égard. « C’était ton job. » Sauf qu’un jour ou l’autre, tout le monde commettait des erreurs. Dommage que celle de son chef sécu, jusqu’à présent pratiquement infaillible, soit à ce point irréparable. « Ton job, et je te faisais confiance avec ça. » Abel n’accusait pas, il constatait. Il ne reprochait pas, mais se contentait d’aller dans le sens des propos de l’autre. Et, de toute façon, le mal était déjà fait.
Une quinte de toux le secoua, raclant le sang qui engluait sa gorge et le cavalier manqua de se plier en deux sous le coup de la douleur. « Wooding, t’es vraiment un putain d’enculé de merde », qu’il laissa filer sur un souffle douloureux alors que la main qu’il avait porté contre sa cage thoracique s’y crispait comme si cela pouvait, d’une manière ou d’une autre, endiguer le mal qui lui défonçait le torse. « Tu me revaudras ça, d’une manière ou d’une autre. C'est une promesse. » Mais certainement pas tout de suite (ni force ni volonté pour un second round, le brasier avait été piétiné) et encore moins dans les prochains jours. Parce qu’il allait avoir du pain sur la planche, le chef de la sécurité, à s’en aller devoir expliquer pourquoi Andrea était morte, pourquoi de cette manière, pourquoi ce n’était pas une raison de douter du reste. Pourquoi demain, tout irait mieux – parce que c’était ce qui allait se passer, non ? Ou, du moins, ce qui devait se passer. Abel n’avait pas ce luxe de continuer à jouer au con et même lui le savait à travers toute l’épaisse noirceur du deuil qui avait empoisonné son bon sens. « Je veux savoir si elle avait des complices, Wyatt. Je veux savoir si elle s’est plantée toute seule cette saloperie d’idée dans le crâne ou si on l’y a aidé. S’il faut craindre une récidive. » Si sa paranoïa galopante devait retourner emprisonner Silas derrière des barreaux dorés, s’il fallait faire soigneusement étudier tout ce qui, au sein du ranch, avait été produit à l’aide des cultures de l’herboriste, s’il fallait redouter un poison plus vif maquillé derrière quelque chose de son quotidien ; ce n’était pas parce qu’on ne s’en était pas pris directement à lui qu’Abel ne pouvait pas craindre une énième tentative d’assassinat après la mort de son fils (il ne supporterait pas celle du second, c’était dit et évident). Et la porte venait d’être ouverte, sur toutes les opportunités qu’ils avaient très bien pu laisser passer à travers les mailles du filet.
Wyatt E. Wooding
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Sujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt Lun 24 Sep - 13:42
Sujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt Ven 12 Oct - 23:40
Wyatt Abel « listen to me cunt »
Le calme était revenu aussi rapidement et abruptement que la tempête qu’avaient déclenchée les deux hommes à leur entrée dans le cabanon de fortune. Mais c’était souvent comme ça, entre eux deux : pas de demi-mesure, tous dans les extrêmes. Souvent comme ça avec Abel tout court, d’ailleurs. Malgré les quelques paroles échangées entre deux grimaces de douleur, le silence était pesant sur les épaules après toute cette agitation digne d’une vulgaire bastonnade entre deux chiens de la casse. Cela faisait réfléchir, néanmoins. Maintenant que les pensées refroidissaient et que la colère s’était un tant soit peu apaisée, vaincue par la fatigue et les coups, il était plus aisée de voir clairement le chemin qu’il fallait suivre à partir de maintenant. Restait encore à savoir, toutefois, combien de temps cela durerait-il avant que l’homme n’en dévie à nouveau, affaibli par le poids du deuil et de la rage qui en découlait.
Son regard se leva à la rencontre de celui qui le considérait de haut et un maigre rictus vint tirer sur sa lèvre fendue. « Compris, chef » qu’il rétorqua après quelques secondes, le sarcasme retrouvé mais le regard pas moins sincère. Il ferait de son mieux, comme il l’avait toujours fait. Simplement, cela lui était parfois plus difficile et cette mauvaise passe qu’il traversait et dont il désespérait de voir le bout, lui même conscient du gouffre où il se jetait la tête la première, était classée en tête de liste de ces fameux moments difficiles. Il courait à sa parte et il le savait, c’était peut-être ça le pire : réaliser un comportement auto-destructeur et ne pas trouver pour autant le moyen efficace de lutter contre, de remonter la pente. Le temps… le temps ferait son office, ouais, mais encore fallait-il espérer qu’il ne soit pas déjà trop tard quand cela arriverait. Prenant appui contre le meuble de chevet branlant à côté duquel il était assit, Abel se releva enfin à son tour avec au bord de ses lèvres pincées un énième grognement de douleur étouffés. Gestes machinaux trahissant sa trop grande habitude des empoignades, ses mains réajustèrent en quelques mouvement brefs et rapides la tenue malmenée par la bagarre. Phalanges écorchées, corps meurtri, muscles las et douloureux. Mais la fierté était encore là, intacte, honneur sauf et déjà plus guère l’envie de s’attarder ici après sa petite confession. Une partie de lui savait qu’il aurait dû remercier Wooding pour ça ; l’autre se contenta de le dévisager durant une poignée de seconde, d’égal à égal et sans rien rajouter de plus. Puis, son immobilité se rompit tandis que le cavalier se dirigeait vers la porte. Main sur la poignée, il se retourna une dernière fois tandis que la porte s’ouvrait et que les rayons du soleil venait inonder de leur clarté le mini déluge qu’ils venaient de causer à deux. « Dis-leur ce que tu veux, la vérité même si ça te chante, je m’en fous. Mais elle qu’elle ne soit pleurée, ni regrettée. Elle mérite rien de ça. » Hors de question de voir Andrea se transformer en martyr tombée sous les coups d’un tyran à éliminer au plus vite. « Vois si elle a des proches ; si oui, je les attend demain dans mon bureau, première heure. » Si insurrection il devait y avoir, ce seraient ceux-là à surveiller en priorité. Impliqués ou non, peu lui importait. Il voulait leur causer, déterminer s’ils représentaient un facteur à risque, s’il fallait les faire surveiller ou les bannir. Mais, il ne s’excuserait pas de son geste devant eux. « Oh et, je veux savoir qui vit ici. » Quoi qu’on en dise, Abel conservait tout de même un certain sens de la justice. Et vu la tornade qui semblait avoir traversé le petit espace clôt, il faudrait bien qu’il fasse quelque chose pour réparer ça maintenant que l’orage était calmé. Inutile de planter une nouvelle graine de mécontentement s’il pouvait s’en passer
(Je ne savais pas trop comment relancer sur ton post mais je pense qu'on peut clôturer ici, ça me paraît pas trop mal comme ça. )