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 Listen to me cunt | Abel & Wyatt

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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Listen to me cunt | Abel & Wyatt   Listen to me cunt | Abel & Wyatt EmptyLun 21 Mai - 14:35


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début avril 2018 | Abel & Wyatt.
Et il suffit d’une seconde pour que tout foute le camp ; c’était un jour comme un autre, avec la multitude de raisons de s’inquiéter qui s’amoncelaient en paquet le long de sa colonne vertébrale, comme pour le faire vieillir plus vite. Abel pose une question. Par automatisme, et parce qu’il n’y a pas le choix lorsque Rhodes vous pose une question sur ce ton, Wyatt désigne du bras la cavalière qu’il cherche. Sans poser de question. Le roi fait bien ce qu’il veut en son domaine. Lorsque Wyatt re-croise les bras, et reprend sa conversation, son regard suit, presque sans s’en rendre compte, Abel du regard. Difficile d’ignorer l’homme qui traverse le ranch comme s’il allait en guerre et vaincre le monde à lui tout seul. Regard de glace et pas vengeur, on s’écarte devant lui. Le temps devrait suspendre son vol.  Mais Wyatt ne laisse pas son cœur manquer un battement et encore moins Abel Rhodes l’impressionner. Il se laisse immobiliser pendant une demi-seconde, statufié par un mauvais pressentiment, et la question du cavalier à côté de lui lui passe largement au-dessus de la tête. Il sent que ça va mal finir. C’est le putain de privilège d’avoir un sixième sens entièrement consacré sur Abel Travis Rhodes. Un sixième sens, un fourmillement le long de ses avant-bras, frisson le long de sa colonne vertébrale et Wyatt emboite le pas à son chef après un temps de retard.

Juste à temps pour le voir envoyer son poing dans la gueule de la victime que le cavalier lui a désigné cinq secondes plus tôt. Juste à temps pour le voir sur la cavalière à la tabasse en règle. Wyatt jure et grimace, mais il reste immobile, les pieds fixés dans le sol, le regard droit, la respiration contrôlée dans sa poitrine. C’est regrettable de la part du type qui s’attache tellement à l’illusion de contrôle et d’autorité qu’il projette. Abel si prompt à se montrer cinglant lorsque Wyatt joue avec la ligne entre en public. Wyatt a appris à contester les décisions difficiles du leader en privé uniquement, maintenir la façade d’entente et de cohésion entre eux, de justesse dans les décisions de l’homme. L’homme qui est en train de cogner Andrea comme s’il voulait transformer son visage en pulpe sanglante méconnaissable, comme un fou furieux qui perdu l’esprit et ne voit plus clair.  Voir le poing dAbel s’abattre sur la jeune femme sans autre forme de procès fait tiquer Wyatt. Le fait physiquement tressaillir avec une grimace, mais il ne bouge pas – au contraire il tend le bras pour empêcher un des cavaliers de s’en mêler.

Mais la foule reste immobile, choquée ou transfigurée du spectacle. Personne ne bouge. Wyatt pas plus que les autres bien que ce ne soit pas tellement de choc, plutôt qu’il n’a pas à intervenir – pas encore. Une erreur grave puisque Wyatt n’a pas le temps de s’interposer pour la suite. Pour le coup de feu qui retentit, qui résonne dans tout le ranch et réduit définitivement tout le monde au silence, tout le monde sauf Andrea qui agonise au sol, s’étouffant dans son sang. Le choc passe sur les traits du chef de la sécurité comme les autres jusqu’à ce que le cri d’Abel le ramène à la réalité. Violemment.  Il embraye dans les pas d’Abel, sans se soucier de voir si on doit achever Andrea, sans se soucier de la sépulture ou d’autres conneries, sans savoir si les cavaliers restent à jaser ou se dispersent comme des moineaux terrifié. Avec Rhodes apparemment aux abonnés absents, ça serait des problèmes dont il aurait à se soucier. Mais ce n’est pas sa priorité. Sa priorité est de rattraper l’autre con et l’attraper par l’épaule, résister à l’envie de le faire se retourner pour lui mettre son poing dans la gueule. Cela lui semblerait un coup de sang valable ce coup-ci mais Wyatt doit être le plus adulte des deux. Wyatt doit contenir ce bordel en attendant qu’Abel soit capable de faire la seule chose qu’il est capable de faire à ses yeux aka. Maintenir le ranch debout.  

Alors il l’attrape par l’épaule, le pousse et le tire manu militari pour ouvrir du pied la première porte qu’il trouve et y foutre Abel sans délicatesse. Ils sont seuls – merci Jésus pour cette première petite grâce dans ce foutoir. Ils sont seuls, et Wyatt l’enregistre à peine quand il referme la porte derrière eux. Il repousse Abel, cognant sa poitrine et sa main vient agripper le poignet qui tient toujours son arme à feu, serrant les doigts autour de sa manche à lui faire mal, à lui faire reprendre ses esprits qu’à faire pointer le canon vers le sol, loin d’eux deux. « - Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! » éructe Wyatt nez à nez avec Abel. Dépassé. Effrayé. Furieux. Son haleine ne sent pas particulièrement l’alcool enregistre Wyatt, et son propre visage se durcit ; il ne sait pas s’il aurait préféré. Il fouille le regard d’Abel du sien, comme si ça allait rendre raison à la situation ou à son chef. Ce qu’il lit dans les yeux sans lumière ni couleur devrait le faire réfléchir à deux fois, le voir s’inquiéter, voir que Rhodes est tombé dans l’abîme et qu’il l’a déjà perdu. C’est pas son boulot. C’est ce qui l’inquiète, la fêlure, la perte de priorités d’Abel. C’est son job de le secouer, pas de lui offrir une épaule compatissante, leur relation cela n’a jamais été de la simple amitié.

Son visage à quelques centimètres exige une réponse qu’on lui dira qu’il n’aucun droit de revendiquer. Peut-être bien. Il savait qu’Abel était hors de bord de la crise de nerf, sur le point de craquer de façon terminale, d’une manière dont il ne pourrait pas faire marche arrière, dont il ne pourrait pas se remettre. La façon dont les ordres claquent, le nombre de bouteilles qui traînent que l’œil de Wyatt enregistre à chaque fois qu’il rentre dans son bureau. Le nombre des fois où Wyatt rentre dans son bureau sans frapper, sans vraiment de raison juste pour… Sans raison vraiment explicite dans son esprit, juste la pensée à moitié formée qu’aucun désastre ne peut avoir lieu tant qu’il a les yeux dessus – désillusion.  Le nombre de fois où Wyatt passe à son bureau à n’importe quelle heure pour le trouver debout, le nombre de fois où Wyatt se retrouve l’herbe coupée sous le pied et Abel qui interfère dans ses attributions à lui. Ce qui l’emmerde particulièrement c’est qu’il n’a pas l’impression que c’est parce qu’Abel a perdu la confiance en son chef de la sécurité, parce qu’il veut être sûr que ça soit bien fait. C’est autre chose, et merde c’est mauvais, mauvais pour Abel, mauvais pour tout le monde. Il baisse d’un ton après sa première exclamation, murmure furieux pour n’être entendu que de l’homme en face de lui. « - En public ? Une exécution ?! T’as perdu la tête ? » Il y a des mois, il avait promis à Abel de rester fidèle à son règne tant qu’il ne pétait pas les plombs. Et les yeux écarquillés, Wyatt se demande clairement si Rhodes n’a pas franchi la ligne.


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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt   Listen to me cunt | Abel & Wyatt EmptyLun 18 Juin - 22:52


Wyatt Abel
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début avril ✻ La bousculade le fit trébucher, manqua de le faire tomber si la poigne solide qui tour à tour l’avait poussé puis entraîné vers l’avant ne s’était pas chargée dans le même temps de le tenir debout. Animal féroce et furieux prêt à se retourner à l’instant précis contre son agresseur, il n’enregistra que très peu l’enchaînement soudain des événements et pris enfin conscience que c’était Wyatt qui l’avait balancé sans douceur dans la cabane, Wyatt qui l’invectivait à présent, lorsqu’il voulut lever son arme contre lui mais que ce dernier avait déjà capturé son poignet et le tenait prisonnier dans une serre qui le comprimait tant et si bien que le cavalier ne pouvait qu’à peine empêcher le flingue de lui filer des doigts. « Qu’est-ce que ça peut te foutre, putain ! qu’il gueula en retour face à l’interrogation-exclamation de son chef sécu. C’est mes affaires pas les tiennes. Merde, je t’ai pas demandé ton avis ! » Un bordel ? Non, pas à ses yeux, ce n’était qu’une juste revanche, quelque chose qui ne pouvait pas ne pas arriver. Andrea aurait mérité cent fois pire, et aurait eu cent fois pire que ce n'aurait pas été suffisant à ses yeux, à son esprit endeuillé et à moitié rendu fou par l'idée de l'empoisonnement longuement et soigneusement entretenu au fil des mois, juste sous son nez. Oh, qu'ils avaient dû en rire de ça, de ce meurtre planifié si longtemps à l'avance et que personne, absolument personne, n'avait été en mesure d'enrayer. Alors pour peu qu'au milieu de tout ça, l'idée que Peyton aurait pu y laisser la vie elle aussi, se fraie un chemin à travers les strates de sa colère... Andrea, il l’aurait jetée en pâture aux rôdeurs pour l’observer crever d’agonie lente tout en se faisant bouffer vivante s’il en avait eu la patience, s’il n’avait pas ressenti la nécessité expresse de lui démolir la gueule en personne. Parce que ses mains étaient tachées du sang de son fils alors, n’était-ce pas qu’une suite logique des choses qu’elles puissent ensuite s’abreuver à celui d’une des personnes ayant provoqué tout cela ? Et tant pis pour tout ce qu'elle aurait bien pu avoir à lui dire, tant pis pour toutes les informations qu'elle détenait peut-être ; il n'était pas intéressé pour entendre autre chose de sa bouche qu'une plainte, qu'un râle.

L’aveuglement de la colère qui obscurcissait tout bon sens, la raison tambourinant derrière une porte close tandis qu’il rivait son regard pâle de rage à celui de son interlocuteur, les visages si proches l’un de l’autre qu’il avait envie de lui cracher à la figure. A la place, ce fut son poing gauche, celui que l’on ne surveillait pas, qui remonta sans crier gare placer un uppercut étouffé par la proximité dans l’estomac de son agresseur. Pas de quoi sérieusement faire mal – pas la distance pour frapper assez fort, il l’aurait voulu sinon, il débordait de rage mal contenue –, mais suffisamment pour que sa main droite se trouve à nouveau libre de ses mouvements, libre de resserrer sa prise autour de la crosse et surtout, libre de coller le canon sous le menton de son interlocuteur dans un geste rapide, brutal, qui enfonça la gueule de l’arme avec force sous l’os de la mâchoire. Chien fou, enragé, il aurait parfaitement été capable de tirer à cet instant précis, le doigt sur la gâchette et prêt à commettre l’erreur irréparable au moindre tressaillement musculaire incontrôlé. Il ne se rendait même pas compte de ce qu’il était présentement en train de faire, même pas compte d’à quel point il était en train de perdre pied. « Ça te regarde ? Non ! » Et à chaque exclamation de sa voix gonflée par l’orage, il ponctuait ses syllabes en appuyant davantage le canon contre la peau de Wyatt. « Elle méritait ce qu’il lui est arrivé. Elle méritait ça et pire, cette putain de chienne, elle… » La voix hachée par la colère se brisa et il se coupa tout net, la perte d’Isaac lui tordait les boyaux mais il n’était pas homme à s’effondrer de la sorte, non, il se consumerait plutôt dans cette vendetta qui ne ramènerait pas son fils avant d’accepter de reconnaître jusqu’à quel point refouler en bloc ses émotions avait fini par le saccager complètement. « Viens pas me dire ce que je dois faire, t'es pas là pour ça » il reprit, la hargne débordant de sa bouche comme s’il était prêt à mordre et oubliant Andrea pour tout rediriger sur son vis-à-vis. La cavalière était morte, Wyatt quant à lui pouvait lui rendre ses coups, lui permettre de frapper davantage jusqu’à ce que la colère retombe aussi promptement qu’elle s’était enflammée, jusqu'à ce que la lucidité revienne lui demander des comptes. « Alors fous-moi la paix ! »



Carte blanche pour maîtriser Abel fais ce que tu veux je balek, abîme juste pas le visage j'en ai encore un peu besoin pour la suite du rp. Listen to me cunt | Abel & Wyatt 3877699162
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MessageSujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt   Listen to me cunt | Abel & Wyatt EmptyDim 24 Juin - 21:03


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début avril 2018 | Abel & Wyatt.


Des années qu’il n’avait pas pris autant de libertés avec Abel. Qu’il n’avait pas transgressé la fine ligne dressée entre les deux hommes, sorte de respect partagé. Des années que l’envie d’envoyer son poing dans la figure de l’aîné des Rhodes ne l’avait pas submergé avec autant de violence. Des années qu’il ne l’avait pas mérité, faut dire. L’irritation récurrente transformée en colère sourde. En déception. En incompréhension la plus totale. Wyatt était pourtant la seule personne de la pièce à garder son sang-froid – ce dont il n’avait pas l’air, ses yeux lançaient des éclairs et tout son corps exprimait le même sentiment : l’exaspération furieuse. Intérieurement effrayé des dérapages d’Abel. Intérieurement effrayé de ne pas reconnaître son leader dans l’homme à bout en face de lui. Effrayé que le ton monte ainsi, sans doute audible au-delà de la cabane de bois. Ils devraient la fermer et régler leurs affaires comme d’habitude, sans se donner en spectacle, murmures furieux, mais dignité et retenue présentes. Wyatt ne s’attendait pas à ça et il fixe Abel, les mâchoires contractées. Il espérait… il croyait encore qu’Abel n’avait pas tout à fait perdu la raison. Il attendait une explication saine, rationnelle, trop logique. L’une des raisons pour lesquelles il suivait Abel, après toutes ces années, c’était parce que l’homme n’hésitait pas à faire ce qu’il fallait, quoiqu’on pense de lui. Il aurait accepté n’importe quelle putain d’explication puisque Abel était maître en son domaine mais se voir envoyé sur les roses par un Rhodes pâle comme la mort, au regard fou et bété… Que Abel se donne en spectacle était un sérieux indicateur de la merde dans laquelle ils se trouvaient. Wyatt n’avait aucune envie de se retrouver à nettoyer derrière lui et pourtant Andrea devait déverser ses fluides sur la terre du ranch là-dehors.
Non, Wyatt ne s’attendait pas à se retrouver le flingue sous la gorge. Du dédain, un crachat, du mépris cinglant et quelques insultes peut-être. Un poing dans l’estomac et le souffle coupé ? Nettement moins. La douleur n’est pas si intense que ça, au contraire du choc et Wyatt relâche Abel, décontenancé. Il accuse le coup sans avoir le réflexe de réagir, de parer parce que cela n’a aucun putain de sens. Cela fait des années qu’ils ne se sont plus battus comme des chiffonniers. Hey – si Wyatt avait le temps de ressentir quoique ce soit, il se sentirait même blessé. Mais cela va trop vite et soudainement il doit relever la tête pour ne pas avoir la trachée écrasée par un canon d’arme à feu.

Abel a le mérite d’être imprévisible et de le prendre de court. Wyatt renverse docile sa tête en arrière sans bouger d’un pouce de plus que nécessaire sous la menace. Ne pas provoquer Abel pour une fois dans sa vie. Il avale à peine sa salive, et le canon enraye le mouvement de sa glotte, pressé assez fort pour faire mal. Il y a tout un tas de choses qui font mal à cet instant, et il n’y a pas assez de douleur physiquement dans le lot au goût de l’homme. Il y a toute une longue liste de raison pour laquelle l’inimité entre les deux hommes n’a jamais connu l’escalade jusqu’au meurtre, des deux côtés. Une série de bonnes raisons. Lucide, Abel n’a pas d’intérêt à le tuer, mais Wyatt est conscient que cela est envoyé sur le tas de fumier. Que celui-ci n’a pas les idées claires. Non Wyatt ne doute pas une seule seconde que Rhodes serait capable de le descendre là, comme ça, ici. De manière passablement minable et sans qu’il puisse se défense. Il va crever. Pour rien. Pour ce leader qu’il déteste un jour sur deux et qu’il déteste ( ô comment ça fait mal de l’admettre ) voir dans cet état Abel. Il va crever sans savoir pourquoi. Il va crever sans que le coup ne lui soit porter personnellement, sans que ce soit lui qu’on voit réellement.

Wyatt reste immobile sous la rage qui éclate et l’atteint au visage par vagues. Il mesure l’étendue du désastre. Il n’avait jamais vu Abel aussi prêt des larmes et de l’irréparable. Aussi hargneux, bave aux lèvres et traits déformés. C’est paranormal pour lui. Il laisse l’homme vociférer sans une réaction, avant de se décider sous le dernier cri. Comment est-ce qu’il est censé lui foutre la paix avec son canon sous la gorge, entravant ses mouvements, hm ? C’est un risque. Tout putain de mouvement est un risque, mais il bouge – il dégage sa tête sur le côté, saisissant vivement Abel par les bras tandis que son genou rencontre l’entrejambe du cavalier. Sans retenir sa force, volontairement pour le plier en deux.Sa main heurte celle qui tient l’arme pour le désarmer et anéantir cette menace imminente, faire voler le flingue à l’autre bout de la pièce. Dieu qu’il aimerait le gifler à la volée, ou lui rappeler qu’il n’aurait aucune hésitation à profiter de la faiblesse de sa cuisse.

Non Abel n’avait pas demandé son avis, mais peut-être qu’il aurait dû. Peut-être aurait-il dû se douter que nommer Wyatt chef de la sécurité c’était l’avoir sur son dos pendant l’éternité. Est-ce que ce n’était pas pour ça, aussi qu’il avait nommé sa némésis de l’époque à ce poste ? Ses compétences et le fait que Wyatt n’hésiterait jamais à lui dire qu’il était un abruti en privé ?  Il secoue la tête, féroce : « - C’est exactement pour ça que je suis là du con ! Pour te dire que tu dérailles, parce que personne d’autre va oser arrêter de te baiser les pieds ! Pour te dire que tout ce que tu vas gagner ce que quelqu’un va encore essayer de t’assassiner ! Que le ranch va partir en couilles si tu continues et que tu vas tous nous faire tuer  ! » Il se frappe la poitrine malgré lui avant de le désigner du poing. Il baisse la voix, se forçant au calme, et il se rapproche d’Abel, pour l’observer droit dans les yeux et il le repousse sans douceur, les mains sur ses épaules. Si seulement une gifle, une fessée ou un sermon suffisaient à ramener Rhodes à la raison. Si seulement. Etre remis à sa prétendue place lui hérisse le poil, mais c’est pas une question de prérogative. C’est qu’il est inquiet. Pour le ranch surtout, pour Abel un peu. Abel a failli le tuer il y a dix secondes, et l’adrénaline se bouscule encore dans ses veines, ses poils sont encore hérissés sur ses avant-bras et sa nuque. « - Lorsque tu te mets à buter des cavaliers, à menacer leur sécurité, ça me regarde ! Tu es le plus grand danger au ranch ces temps-ci Abel regarde toi ! T’es pathétique et dangereux. »Il a un vague geste de la main comme pour l’inciter à regarder autour de lui. Wyatt le regarde de bas en haut, et le provoque du regard, les sourcils arqués, et il remonte les manches de sa chemise pendant qu’il parle. Tu veux te battre ? Viens me voir, à la place de te donner en spectacle ! On a besoin de toi, d’un leader. Pas d’une loque. »

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Du coup j'ai pas maîtrisé, j'ai envenimé je crois Listen to me cunt | Abel & Wyatt 125484057 Permission de taper bien sûr Listen to me cunt | Abel & Wyatt 3944578431 J'ai aucune idée de ce que j'ai foutu, sorry Listen to me cunt | Abel & Wyatt 3944578431
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MessageSujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt   Listen to me cunt | Abel & Wyatt EmptyDim 1 Juil - 15:18


Wyatt Abel
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Le coup annihila complètement tout le reste, des points noirs se mirent à danser devant ses yeux tandis qu’il se sentait flancher d’une part, retenu de l’autre par la poigne de l’homme qui venait pourtant de le frapper à l'entrejambe sans la moindre douceur. Un grognement de douleur lui échappa en même temps que le flingue, et une partie de lui nota inconsciemment le bruit de l’arme chutant au sol, nota surtout qu’aucun coup de feu n’était parti malgré la sécurité qu’il avait ôtée à peine quelques instants plus tôt.
La main portée aux valseuses, focus sur la sensation intolérable et tentant tant bien que mal de reprendre ses esprits, le petit discours de Wyatt lui passa parfaitement au dessus des oreilles. Il comprit quelques insultes, le ton global de la voix pleine de reproches et d’accusations, mais n’écouta pas vraiment en dehors de ça, se contentant simplement d’en saisir l’essence générale à travers le voile trouble de la douleur qui l’empêchait de penser correctement. Putain d’enfoiré de fils de pute de merde. Il se sentit repoussé et ne chercha même pas à résister, déjà suffisamment occupé à rester sur ses guibolles pour en plus riposter. Et les insultes qui continuaient de fuser, pathétique, oui, de se faire humilier de la sorte cela au moins était certain. Dangereux ? Sans déconner, première nouvelle. Oh, Abel n’avait menacé personne, Andrea moins que les autres puisqu’il était, littéralement, entré dans le vif du sujet sans s’embarrasser de préambule. La colère continuait de gronder en lui, d’enfler jusqu’à finir par exploser alors que Wyatt portait le coup de grâce et son poing vola jusqu’à cette putain de gueule à la langue trop pendue sans que le geste ne soit prémédité pour un sou, il voulait qu’il se la ferme, il voulait lui refaire le portrait aussi sans le moindre doute et qu’il ravale toute cette assurance face à lui. Il voulait lui cracher toute sa rage à la figure jusqu’à ce que le brasier dans ses entrailles finisse par se calmer. Le poing vola, donc, oui il voulait se battre et Wyatt était là, qui avait tout empiré au lieu de calmer la donne. Le poing vola et rencontra sa cible et l’instant qui suivit ce fut deux bêtes qui roulèrent à terre, presque, bousculant le mobilier, brisant quelques malheureux objets ayant eu le tort de se trouver sur leur passage.

+++

Le support du mur était fort appréciable contre son dos, dans ce calme revenu brisé seulement par les respirations encore essoufflées. Le temps qui venait de passer ? Pas la moindre idée, le cavalier n’aurait su trop dire mais il avait donné et rendu les coups, en avait encaissé jusqu’à finalement en arriver là, trop épuisé pour continuer et plus de venin à cracher maintenant qu’on lui avait offert sur un plateau d’argent cette opportunité de se défouler et d’exorciser ce trop plein de violence qui avait crû en lui de manière considérable au cours des derniers jours, semaines, continuellement refoulé et repoussé derrière sa mauvaise humeur qui n’avait de cesse d’empirer. Aujourd’hui, le barrage avait cédé et tout s’était déversé d’un coup, maintenant Abel se sentait terriblement vite et même plus capable d’en vouloir encore à Wyatt pour tout ce qu’il lui avait balancé en pleine poire avant que tout ne finisse par dégénérer.
Assis à même le sol au milieu du bordel innommable qu’ils venaient de causer, il semblait au cavalier découvrir une nouvelle source de douleur à chaque fois qu’il tentait d’esquisser le moindre mouvement. Wyatt n’était pas loin, dans un état à peu près similaire au sien semblait-il, et tout aussi silencieux que lui au moins pour le moment. Les minutes semblèrent couler comme une éternité dans cette scène figée, contrecoup de tout ce à quoi ce cabanon de fortune venait d’assister peut-être ; Abel tourna la tête pour cracher le sang qui surnageait dans sa bouche, s’essuya les lèvres et s’en retourna fixer un point flou droit devant lui, sur le mur qui lui faisait face dans cette semi-obscurité. « Peyton a été empoisonnée. » L’aveu était sorti sans crier gare, tandis que son souffle revenait à la normale. Il ne tourna pas la tête vers Wyatt, ne chercha pas à observer sa réaction et se fichait complètement de la manière dont allait être accueillies ses paroles. Le coup de sang passé, les insultes, les coups tout court, ne restait que la vérité à faire sortir ici et entre eux deux. La vérité qu’il lui devait, pour tout ce que ça allait (avait déjà) causer ensuite et pour toutes les excuses qu’il ne lui présenterait jamais vis-à-vis de ce qui venait d’arriver. « C’est… un olympien qui s’est chargé de ça, évidemment. » Il s’interrompit avec un grimace, porta une main à ses côtes douloureuses. Si ce connard lui avait cassé quoi que ce soit… « Elle, elle a fourni les plantes. » Il crachait son nom, toute allusion à elle ; Andrea était herboriste, Abel le savait, Wyatt le savait forcément. Peyton ne lui avait pas détaillé précisément ce qui avait été utilisé, et il préférait autant ne pas savoir, mais rien que l’idée que ces foutues plantes avaient été cultivées sur ses propres terres suffisait à refaire naître en lui une flamme de rage à l’encontre de cette femme qu’il venait de massacrer au nez et à la barbe de tout le monde. « C’était pas un putain d’accident. » Il ne précisa pas quoi, son compagnon saurait forcément à quoi il faisait allusion. La mort d’Isaac ne passait pas, passait encore moins quand il pensait qu’elle avait volontairement été provoquée et qu’elle aurait, donc, pu être évitée si l’on s’en était rendu compte plus tôt. Quelqu’un, n’importe qui. Même lui. Ils étaient tous responsables.



ça rendait mieux dans ma tête, j'espère que ça ira tout de même Listen to me cunt | Abel & Wyatt 3877699162
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MessageSujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt   Listen to me cunt | Abel & Wyatt EmptySam 14 Juil - 12:40


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Wyatt se laisse glisser lentement le long du mur, s’appuyant à la paroi pour descendre à peu près en douceur jusqu’au niveau du sol. Une jambe à moitié repliée, et un bras tendu à l’horizontale pour garder le soutien d’une chaise explosée, Wyatt reprend haleine. Qu’est-ce qui lui avait pris, hein ? Comme si frapper et insulter Abel Rhodes ( surtout sur ces points sensibles, sa virilité et son ego, deux termes interchangeables ) avait un jour résolu quoi que ce soit. Cela ne faisait même pas autant de bien que prévu. Le cavalier observe le dos de sa main, aux phalanges abîmées par les chocs contre le corps de son leader bien-aimé. Il referme et rouvre le poing avec une grimace, observant le rouge venir jusqu’à l’épiderme éraflé. La respiration est douloureuse, mais il enregistre vaguement qu’il ne doit pas avoir de côtes cassées, cela fait plus mal que ça. Il ne se sent même pas mieux. Il avait rêvé de se battre avec Rhodes un nombre incalculable de fois depuis la dernière fois. Il avait rêvé de pouvoir enfin lui dire ses quatre vérités, et lui cracher au visage qu’il ne méritait pas un dixième du respect que tout le monde au ranch et Wyatt lui-même lui vouaient. Qu’il ne méritait pas un centième des merdes par lesquelles il avait fait passer Wyatt et le temps que le chef de la sécurité passait à gérer des conneries au ranch.
 
Il n’y avait pas un mot qui avait été prononcé que Wyatt ne pensait pas sincèrement. La mort d’Isaac avait perturbé Abel. Il s’en doutait depuis des jours, il l’observait du coin de l’œil, mais ce n’était que lorsqu’il avait eu le canon froid sous sa glotte qu’il avait perçu que cela avait détruit Abel. C’était attendu, la mort d’un enfant mort-né cela vous bousille un homme. Il aurait pensé que voir Abel ressentir des émotions aussi humaines le rassurerait, autant par amertume que parce que parfois, quand Abel ne parlait pas à Silas ou à ses chevaux, on pouvait se mettre à douter. Le calcul des vies humaines était un don en apocalypse, mais parfois les conflits au sein même du manoir faisaient froid dans le dos. Pas que cela le concerne. Pas que les émotions de Rhodes le concerne, Wyatt refusait le pathos, refusait de s’occuper de cet imbroglio d’emmerdes. Il refusait de s’impliquer là dedans. Il faisait son travail, et….
Et bordel, il en était là.

Il avait peur. Non pas d’Abel, mais pour lui, pour le ranch. Et il n’y avait pas la satisfaction attendue. Cracher au visage d’Abel et lui foutre son pied dans la cuisse, et son genou dans les couilles, et son poing dans le ventre le laissait… las. Frustré. Déçu. A défaut de changer le monde ça aurait pu au moins le faire se sentir mieux, faire se sentir mieux Abel, ou lui, un des deux au moins. Wyatt se passe la langue sur la lèvre inférieure, testant la douleur de la chair entaillée, la piqûre aïgue ramenant le sang à sa lèvre. Il se sent vidé, pas soulagé.  
Son objectif était atteint cependant et Abel semblait calme à nouveau, tandis qu’il lui lance un regard en coin, le gardant à la périphérie de sa vision. Sa respiration est laborieuse, sonore. S’il le faut, qu’Abel se défoule sur lui, qu’ils se heurtent comme des malpropres, qu’ils se cognent comme des beaux diables. Tant que le ranch tient, Wyatt n’en a plus rien à foutre. C’était ce dont Abel avait besoin, de la provocation si facile entre les deux hommes pour trouver quelque chose à frapper, quelque chose qui rendent les coups. Quelque chose qui prenne les coups.
Lui, il tourne la tête vers Abel.Son profil qu’il n’avait pourtant pas tellement saccagé en se défendant n’était pas beau à voir. Les regards hantés ont tendance à tuer le plus joli des visages. « - Putain. » Wyatt renverse la tête en arrière, et les étoiles lui lancent le crâne. Moins que la douleur de la trahison, le goût amer du sang dans la bouche. Andrea – elle avait son carré de plantes au ranch, elle s’occupait des récoltes. Wyatt n’y avait jamais jeté le moindre coup d’œil, incapable de différencier les orties des feuilles de menthes. Et ça c’est un échec personnel cuisant. Personne ne veut entendre de foutues condoléances, et Wyatt garde le silence, referme les paupières.

Cela met du temps à sortir mais il lâche ; « - Okay. Je comprends mieux. » Jésus. Le choc lui passe lentement dessus. Cela n’excusait pas grand-chose, mais cela avait le mérite d’expliquer. Plus encore, la douceur sous-jacente dans la voix de Wyatt ne vient pas tant des mots prononcés, mais que Abel daigne lui faire l’honneur de les dire. Il aurait pu lui foutre une balle dans la tête et le laisser au sol. Il aurait pu lui fracasser le crâne contre un mur et le laisser récupérer, la gueule en sang, sans une explication. Il acquiesces, hoche la tête pour lui-même, son esprit remontant le fil des non-dits.  « - Cela ne va rien régler, mais okay. » Sans même parler de ramener Isaac : un tel coup de sang ne va pas magiquement ramener la confiance du ranch en Abel, ni l’unité au sein de la vallée. Au contraire.
Il remarque que le sang obstrue un peu sa vision à gauche et il l’essuie du dos de la main, sans lâcher le couinement de douleur que le mouvement trop brusque mériterait bien. Il pense à autre chose. Il ne réfléchit pas quand il tend la main pour toucher le genou d’Abel et le presser, bourru, avant de le relâcher. « - T’as des raisons de boire comme un trou et de te foutre en l’air, certes. Mais tu n’as pas à tout faire seul. »  Déjà parce que cela attire la méfiance, la crainte, encore plus lorsque la justice se cache, expéditive. Mais il est absolument sûr que ce genre de remarque passerait par-dessus la tête d’Abel là maintenant tout de suite. Il n’arrive pas à mettre les mots qu’il voudrait. Il est troublé par la révélation et tire sur sa barbe, jusqu’à grogner. « - J’aurais dû le voir venir, boss. »

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MessageSujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt   Listen to me cunt | Abel & Wyatt EmptyMer 25 Juil - 23:01


Wyatt Abel
« listen to me cunt »

D’une certaine manière, Abel ne s’était pas attendu à moins que de la compréhension de la part de l’homme avec qui il venait de se battre comme un clébard enragé. Il lui avait offert une confession, des mots qu’il lui coûtait encore de prononcer à voix haute parce que cela revenait à assumer définitivement la dure réalité des faits, la manigance cruelle dont Peyton et lui avaient été victimes quand il était d’ordinaire largement plus habitué à être celui qui organisait les sales coups. Le dire, c’était l’accepter, et le cavalier ne s’était pas senti prêt à le faire jusqu’à présent. Pas alors que ses poings démolissaient la belle gueule d’Andrea, pas davantage lorsqu’ils s’en étaient pris à Wyatt. Et bien qu’il puisse encore se piquer l’envie de continuer cette danse violente avec n’importe qui croisant son chemin histoire de hurler sa colère et sa frustration à qui voulait bien l’entendre, il savait qu’il était déjà allé trop loin en infligeant à l’herboriste ce sort. Il savait, mais il ne regrettait rien, et s’y reprendrait exactement de la même manière si on lui offrait l’opportunité de revenir en arrière, encore et encore, à chaque occasion possible de lui faire subir le contrecoup du meurtre qu’elle avait orchestré.

« Tu dis ça simplement dans l’espoir de pouvoir te beurrer avec moi et te payer le luxe de mon alcool. » Plaisanterie pas vraiment drôle, rire sans joie qui s’extirpa douloureusement d’entre ses côtes et qui fut d'ailleurs vite regretté ; Abel n’était pas spécialement réputé pour un sens de l’humour décapant ni pour sa capacité à dérider n’importe quelle situation. « Alors arrête avec tes conneries, j’ai pas besoin d’un chaperon ou d’un putain de conseiller en gestion de deuil. » Face à la mort, ils étaient toujours seuls de toute façon. Mais au moins maintenant le leader du ranch avait-il son coupable, la personne sur qui rejeter toute sa rancune en pensées à défaut de pouvoir le faire physiquement. Cela ne ferait pas beaucoup avancer les choses, mais au moins désormais pourrait-il savoir sur quoi diriger la haine rance qui lui tordait les entrailles. Et Isaac était vengé, même si cela ne ferait pas pousser la verdure plus vite sur sa petite tombe planquée loin des regards.
« Ouais. T’aurais dû. » Il ne l’attaquait pas encore, non, mais il n’allait pas pour autant se montrer plus tendre avec Wyatt rien que parce que ce dernier avait manifesté de la compréhension à son égard. « C’était ton job. » Sauf qu’un jour ou l’autre, tout le monde commettait des erreurs. Dommage que celle de son chef sécu, jusqu’à présent pratiquement infaillible, soit à ce point irréparable. « Ton job, et je te faisais confiance avec ça. » Abel n’accusait pas, il constatait. Il ne reprochait pas, mais se contentait d’aller dans le sens des propos de l’autre.
Et, de toute façon, le mal était déjà fait.  

Une quinte de toux le secoua, raclant le sang qui engluait sa gorge et le cavalier manqua de se plier en deux sous le coup de la douleur. « Wooding, t’es vraiment un putain d’enculé de merde », qu’il laissa filer sur un souffle douloureux alors que la main qu’il avait porté contre sa cage thoracique s’y crispait comme si cela pouvait, d’une manière ou d’une autre, endiguer le mal qui lui défonçait le torse. « Tu me revaudras ça, d’une manière ou d’une autre. C'est une promesse. » Mais certainement pas tout de suite (ni force ni volonté pour un second round, le brasier avait été piétiné) et encore moins dans les prochains jours. Parce qu’il allait avoir du pain sur la planche, le chef de la sécurité, à s’en aller devoir expliquer pourquoi Andrea était morte, pourquoi de cette manière, pourquoi ce n’était pas une raison de douter du reste. Pourquoi demain, tout irait mieux – parce que c’était ce qui allait se passer, non ? Ou, du moins, ce qui devait se passer. Abel n’avait pas ce luxe de continuer à jouer au con et même lui le savait à travers toute l’épaisse noirceur du deuil qui avait empoisonné son bon sens. « Je veux savoir si elle avait des complices, Wyatt. Je veux savoir si elle s’est plantée toute seule cette saloperie d’idée dans le crâne ou si on l’y a aidé. S’il faut craindre une récidive. » Si sa paranoïa galopante devait retourner emprisonner Silas derrière des barreaux dorés, s’il fallait faire soigneusement étudier tout ce qui, au sein du ranch, avait été produit à l’aide des cultures de l’herboriste, s’il fallait redouter un poison plus vif maquillé derrière quelque chose de son quotidien ; ce n’était pas parce qu’on ne s’en était pas pris directement à lui qu’Abel ne pouvait pas craindre une énième tentative d’assassinat après la mort de son fils (il ne supporterait pas celle du second, c’était dit et évident). Et la porte venait d’être ouverte, sur toutes les opportunités qu’ils avaient très bien pu laisser passer à travers les mailles du filet.  
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MessageSujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt   Listen to me cunt | Abel & Wyatt EmptyLun 24 Sep - 13:42


I didn't sign up for this shit.  
début avril 2018 | Abel & Wyatt.

Rien n'avait plus de sens dans la vallée. Le ranch avait été un refuge et un foyer,  comme tous il était presque normal de haïr la figure d'autorité qui y régnait, et il y avait des mauvais jours. Maintenant, la trahison irradiait l'air de relents viciés qui n'avaient rien à voir avec l'odeur familière des écuries. Le chef de la sécurité avait failli à son devoir, et un enfant en avait payé le prix. Abel ne se ressemblait plus. Et lui, il était là, assis le cul par terre dans une cabane déserte, à côté d'Abel qui crachait sang, bile, et mots arrachés à ses lèvres. Il était là à écouter Abel. Combien de temps sont-ils là ? Depuis combien de temps Andréa est morte ? Impossible de savoir, tant le calme est surréaliste. Comment se débrouillent-ils, dehors, combien de murmures e sont déjà échangés. Seront-ils accueillis les armes à la main, derrière la porte de bois branlant ?

Maintenant qu'Abel a prononcé l’innommable, la mort du petit corps gonflé de poisons est rendue tangible ans l'air, la monstruosité est partout. Un signe de croix échappe au texan, qui abaisse sa main sinon qu'il se rend compte des doigts qui effleurent son front. C'était un réflexe puéril, et un peu triste, maintenant que le calme est revenu comme un linceul recouvrir les deux hommes. Il y a un temps pour tout et ce n'était certainement pas l'âge d'or du christianisme, là, maintenant. Il y a des péchés qui ne peuvent être rachetés ( tellement ) et on trouve plus facilement du whisky que du pardon par les temps qui courent. «  - Parce qu'il t'en reste ? » L'amertume coupe la parole à Rhodes, la moquerie outrepasse sa charité bien ordonnée, crissante comme du verre pilé sur sa langue. Il a, après tout, le goût du sang en bouche et senti trop de fois l'haleine imbuvable d'Abel. Il y a en Wyatt le gamin qui craint les hommes ivres, et l'homme qu'il est devenu se méfie des humeurs d'Abel comme de l'influenza.

« - Tu as besoin d'un chaperon, d'un ami, et d'un putain de psy. Mais, ça date d'il y a déjà longtemps. Et Jésus, » Le brun laisse échapper une expiration qu'il regrette aussitôt que l'aiguille de douleur lui transperce la poitrine. Il siffle pourtant, sans se laisser le temps de reprendre contenance, sans laisser la possibilité s'installer. « - Et ça ne sera certainement pas moi.» demandez lui, il vous dira qu'il a déjà assez donné, assez fait pour Abel Rhodes, merci ; C'était sans doute en ce moment même qu'ils étaient le plus proche, juste avant que les ecchymoses qu'ils se sont fait ne commencent à bleuir. Abel est seul, sans garde-fou sur lequel s'appuyer. Abel aurait besoin d'un câlin. Esseulé, flanqué par des traîtres et sa paranoïa, l'homme n'avait pas grand chose pour s'empêcher de perdre pied. Mais ce n'était pas la place de Wyatt et encore moins un rôle qu'il enviait. Son empire aux pieds de fumier, Abel l'avait voulu, et le poison amer était sa propre médecine qu'il devait goûter. A force d'être un parfait connard avec tout le monde, on récolte la solitude que l'on sème.

Abel avait besoin d'un chef de la sécurité. Il avait besoin de lui. Qui fasse son job correctement. Wyatt avait déjà sa propre besogne, son propre sacerdoce. Et il avait failli. Il referme les yeux, plongé dans la torture des points bleus et dorés qui brûlent sa rétine à la place de l'obscurité bienfaisante. Il n'avait pas besoin d'entendre Abel lui reprocher la vérité, cela se se soulève à chaque inspiration dans sa poitrine, cela alourdit le port de ses épaules. « - Yep.» Il acquiesce avec une sorte de joie fade. Il était un enculé de merde. Et évidemment qu'Abel le lui ferait payer. Le contraire serait inquiétant. Manquer de respecter à Rhodes ? Lui envoyer son genou dans les couilles et se battre avec lui comme un chiffonnier ? Cela s'appelle mériter la balle qu'il avait failli se prendre. C'était plus normal, plus réconfortant que tout le reste. Techniquement, Abel lui en devrait une, de l'avoir sorti de sa transe de violence. Il ne lui dit pas. « - On réglera ça en enfer, avec tout le reste. » Pour le moment, ils doivent faire avec l'un et l'autre. Pour le moment, Abel a besoin de lui. Ils ont une putain d'ardoise mutuelle. Les premières années, Wyatt comptait les points, puis, les bons comptes faisant les bons amis...

La tête lourde et amochée, Wyatt a le visage grave, il ne regarde Abel sans le voir.  « Tu n'as pas besoin de me le dire. » , admet-il sans chercher la bagarre à nouveau ; Il sait ce qu'il a à faire, mais il a flanché quand il ne fallait pas. La mort d'Isaac sous sa garde du ranch est une dette qui ne s'effacera jamais. Sa ligne de pensée rejoint celle d'Abel, égrenant les tâches. Ceux à surveiller. Ceux à interroger. Les questions à poser et la manière de les poser. Wyatt se frotte le côté de son visage, éparpillant un peu plus les sillons de sang sur son visage et la pulsion atroce dans sa tempe et son arcade. Cela aide à le concentrer, à fixer en face la paranoïa qui excite ses battements cardiaques. Le poison était une arme compliquée. Il s'était attendu à tout. Des couteaux dans le dos, des sangles abîmées, des incendies, des trahisons, des rôdeurs. Mais il pouvait bien laisser Bullet avec Silas jour et nuit ou même, bordel, lui et Abel pourraient dormir en chien de fusil au pied de son lit, ils ne pourraient pas empêcher la merde de venir polluer son sang. Il ne peut rien promettre et ses lèvres se joignent, pincées sous sa barbe, le silence plus évocateur qu'une parole en l'air.

Wyatt se relève, difficilement. Appuyé du plat de la main contre la paroi ( elle tremble, malmené par sa carcasse et par les chocs de empoignade des deux hommes ), il adresse un regard interrogateur à Abel. Il ne va pas lui tendre la main. Il l'avait fait – mais plus là maintenant, il ne compte pas cajoler le père endeuillé ; il respecte Abel en tant que leader, et ils ont besoin d'un leader fort, qui garde la tête froide. Il baisse les yeux sur l'homme en face de lui et arque un sourcil d'où perle une épaisse larme de sang. «  - Je vais faire mon job. Mais tu fais le tien. »La voix calme ne dénote aucune interrogation, mais la question brille dans le regard du barbu. Il n'aimerait rien de plus que Abel apaise le début des doutes qu'il ressent en lui, et être certain de pouvoir compter sur Rhodes. Pouvoir agripper son avant-bras et sceller un accord  entre eux. Ne plus avoir à le garder à l'oeil, toujours dans son champ de vision. Mais ils ne sont plus des enfants et il n'y a plus de droit à l'erreur. Juste à la culpabilité et aux mesures à prendre.

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MessageSujet: Re: Listen to me cunt | Abel & Wyatt   Listen to me cunt | Abel & Wyatt EmptyVen 12 Oct - 23:40


Wyatt Abel
« listen to me cunt »

Le calme était revenu aussi rapidement et abruptement que la tempête qu’avaient déclenchée les deux hommes à leur entrée dans le cabanon de fortune. Mais c’était souvent comme ça, entre eux deux : pas de demi-mesure, tous dans les extrêmes. Souvent comme ça avec Abel tout court, d’ailleurs. Malgré les quelques paroles échangées entre deux grimaces de douleur, le silence était pesant sur les épaules après toute cette agitation digne d’une vulgaire bastonnade entre deux chiens de la casse. Cela faisait réfléchir, néanmoins. Maintenant que les pensées refroidissaient et que la colère s’était un tant soit peu apaisée, vaincue par la fatigue et les coups, il était plus aisée de voir clairement le chemin qu’il fallait suivre à partir de maintenant.
Restait encore à savoir, toutefois, combien de temps cela durerait-il avant que l’homme n’en dévie à nouveau, affaibli par le poids du deuil et de la rage qui en découlait.

Son regard se leva à la rencontre de celui qui le considérait de haut et un maigre rictus vint tirer sur sa lèvre fendue. « Compris, chef » qu’il rétorqua après quelques secondes, le sarcasme retrouvé mais le regard pas moins sincère. Il ferait de son mieux, comme il l’avait toujours fait. Simplement, cela lui était parfois plus difficile et cette mauvaise passe qu’il traversait et dont il désespérait de voir le bout, lui même conscient du gouffre où il se jetait la tête la première, était classée en tête de liste de ces fameux moments difficiles. Il courait à sa parte et il le savait, c’était peut-être ça le pire : réaliser un comportement auto-destructeur et ne pas trouver pour autant le moyen efficace de lutter contre, de remonter la pente. Le temps… le temps ferait son office, ouais, mais encore fallait-il espérer qu’il ne soit pas déjà trop tard quand cela arriverait.
Prenant appui contre le meuble de chevet branlant à côté duquel il était assit, Abel se releva enfin à son tour avec au bord de ses lèvres pincées un énième grognement de douleur étouffés. Gestes machinaux trahissant sa trop grande habitude des empoignades, ses mains réajustèrent en quelques mouvement brefs et rapides la tenue malmenée par la bagarre. Phalanges écorchées, corps meurtri, muscles las et douloureux. Mais la fierté était encore là, intacte, honneur sauf et déjà plus guère l’envie de s’attarder ici après sa petite confession. Une partie de lui savait qu’il aurait dû remercier Wooding pour ça ; l’autre se contenta de le dévisager durant une poignée de seconde, d’égal à égal et sans rien rajouter de plus. Puis, son immobilité se rompit tandis que le cavalier se dirigeait vers la porte. Main sur la poignée, il se retourna une dernière fois tandis que la porte s’ouvrait et que les rayons du soleil venait inonder de leur clarté le mini déluge qu’ils venaient de causer à deux. « Dis-leur ce que tu veux, la vérité même si ça te chante, je m’en fous. Mais elle qu’elle ne soit pleurée, ni regrettée. Elle mérite rien de ça. » Hors de question de voir Andrea se transformer en martyr tombée sous les coups d’un tyran à éliminer au plus vite. « Vois si elle a des proches ; si oui, je les attend demain dans mon bureau, première heure. » Si insurrection il devait y avoir, ce seraient ceux-là à surveiller en priorité. Impliqués ou non, peu lui importait. Il voulait leur causer, déterminer s’ils représentaient un facteur à risque, s’il fallait les faire surveiller ou les bannir. Mais, il ne s’excuserait pas de son geste devant eux. « Oh et, je veux savoir qui vit ici. » Quoi qu’on en dise, Abel conservait tout de même un certain sens de la justice. Et vu la tornade qui semblait avoir traversé le petit espace clôt, il faudrait bien qu’il fasse quelque chose pour réparer ça maintenant que l’orage était calmé. Inutile de planter une nouvelle graine de mécontentement s’il pouvait s’en passer



(Je ne savais pas trop comment relancer sur ton post mais je pense qu'on peut clôturer ici, ça me paraît pas trop mal comme ça. Listen to me cunt | Abel & Wyatt 3877699162)
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